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Omar Radi/DR |
Le journaliste et militant des droits humains Omar Radi a été inculpé ce jeudi pour un tweet dans lequel il dénonçait une décision de justice, a indiqué son avocat à l'AFP.
Le journaliste est officiellement poursuivi en état de détention malgré son état de santé. Ses avocats ont essayé en vain de demander la poursuite en état de liberté en présentant des dossiers médicaux à l'appui. Comme ses amis le savent, Omar Radi est malade (asthme et autres), indique notamment le journaliste Soufian Sbiti sur Twitter.
Les avocats sont en place. On attend le juge et Omar Radi. Probable report pour que la défense prépare le dossier. Ils essayent de demander la poursuite en état de liberté avec dossiers médicaux à l'appui. Comme ses amis le savent, Omar est malade (asthme et autres).— Soufiane Sbiti (@soufianesbiti) December 26, 2019
Le journaliste sera jugé en vertu de l'article 263 du Code pénal, qui punit d'un mois à un an de prison «l'outrage envers un ou plusieurs magistrats».
Le journaliste connu pour sa solidarité et sa sympathie avec le mouvement du Rif est poursuivi pour un tweet publié le 06 avril et dénonçant le verdict d'un magistrat contre des prisonniers politiques du Rif.
Lahcen Talfi, juge de la cour d'appel, bourreau de nos frères, souvenons-nous bien de lui. Dans beaucoup de régimes, les petits bras comme lui sont revenus supplier après en prétendant "avoir éxécuté des ordres". Ni oubli ni pardon avec ces fonctionnaires sans dignité ! https://t.co/MlCAqhPlCX— Omar Radi (@OmarRADI) April 6, 2019
Ces derniers mois, le régime mène une campagne d'arrestations contre les voix critiques sur les réseaux sociaux, et notamment ceux qui osent manifester leur solidarité avec le mouvement du Rif.
Un nouveau Code de la presse ne prévoyant plus de peines de prison est entré en vigueur en 2016, mais les journalistes continuent d'être poursuivis selon le Code pénal. Des ONG comme Human Rights Watch, Amnesty International et Freedom Now s'inquiètent des condamnations de journalistes en vertu du Code pénal. Dans son dernier classement annuel sur la liberté de la presse, Reporters sans frontières a classé le Maroc 135e sur 180 pays.
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